Adrien Gallo - Capitale triste

Vingtième étage d'une tour HLM, du jardinage sur un balcon
De Bangkok à Paris, c'est partout un peu la même chanson
Rêve de plage dans un camion à benne
sous l'arbre magique qui sent bon
Rêve d'Amazonie, c'est toujours un peu la même chanson

Et de Bali à Dakar
De Shanghai à Seattle
On doit être des milliards
À se sentir un peu seuls
Et on s'en va nul part
Dans des trains de banlieue
On est sûrement des milliards
À pas savoir être heureux

Toupie géante, tournis, mal au ventre,
faudrait dire «pouce!» , stop l'attraction
J'veux descendre, ralentis,
y en a marre de toujours tourner en rond
Trente jours par mois, sept journées par semaine,
la vie ne fait pas attention
Qu'importe qui l'écrit, c'est toujours un peu la même chanson

Et de Bali à Dakar
De Shanghai à Seattle
On doit être des milliards
À se sentir un peu seul
Et on s'en va nul part
Dans des trains de banlieue
On est sûrement des milliards
À pas savoir être heureux

C'est l'blues des planètes qui nous guettent à tue-tête
Des multitudes de solitudes
Au jeu d'la trompette, pour la fête, là on met
Des astres de grande magnitude

Carambolage à coup de files indiennes,
le temps nous fait des queues d'poisson
Sous l'soleil, le ciel gris,
c'est un peu toujours la même chanson

Et de Bali à Dakar
De Shanghai à Seattle
On doit être des milliards
À se sentir un peu seul
Et on s'en va nul part
Dans des trains de banlieue
On est sûrement des milliards
À pas savoir être heureux
On est sûrement des milliards
À pas savoir être heureux